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Proche de Rainer Maria Rilke, elle s’illustre, précoce, en publiant ses premières poésies à seize ans. Indépendante, hors de tous les conformismes de son temps, Marina Tsvétaeva quitte sa ville natale de Moscou, vit à Berlin, à Prague et à Paris dès 1925.
L’exilée n’a alors que trente-trois ans. Gagnée par les incertitudes financières et sa fragilité morale, elle compose en 1934 Le Diable, conte autobiographique. L’auteur se décrit là comme l’orpheline d’un démon, la fille du "diable" dont elle raconte les rendez-vous secrets, les confessions et les entrevues. L’étrange compagnon de son parcours incarne les interdits, l’atroce attrait de la solitude et autres tentations de l’écrivain qui, de retour en Russie, se donnera la mort six ans plus tard. Originaire de Budapest, habitué aux plateaux du Théâtre de l’Odéon, de la Comédie Française et du festival Passages, Balazs Gera invente un ’lieu pour dire’ où le récit imaginaire prend les voies de la parole adressée, de la confidence intime. Un tabouret, une chambre sans fenêtre, et la voix singulière d’Evelyne Istria. Actrice essentielle de l’itinéraire d’Antoine Vitez, elle fut pour lui à trois reprises l’interprète d’Electre de Sophocle, en 1966, 1972 et 1986. Dirigée au cinéma par Louis Malle ou Jospeh Losey, au théâtre par Armand Gatti, Bernard Sobel, Roger Planchon ou Charles Tordjman, la comédienne apprivoise les fantômes du Diable de Marina Tsvétaeva, avec leurs cortèges de causes perdues, leurs amours des êtres en proie au doute et leurs tendresses pour les vaincus. Auteur : Marina Tsvétaeva Du 04/02/2005 Au 11/02/2005 : THEATRE DE LA MANUFACTURE
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